La libre circulation fait exploser la prostitution
«Une hausse des effectifs de police mérite d’être étudiée»
Les travailleuses du sexe étaient 516 dans le canton en 2000 contre 1351 aujourd’hui.
Avec l’extension des bilatérales à plusieurs pays de l’Est, les mafias risquent de faire leur apparition.
Dans une étude, deux universitaires genevois appellent les autorités à légiférer pour faire face à cet afflux.
Fedele Mendicino
Publié le 07 juillet 2006
Le constat est sans appel: le nombre de prostituées explose à Genève depuis l’entrée en vigueur en 2004 de la libre circulation des personnes. Et son extension aux dix nouveaux membres de l’Union européenne, dès 2006, va accentuer le mouvement.
La rue du Môle fait partie de la «Zone de rencontre des Pâquis» © Magali Girardin
Les travailleuses du sexe recensées étaient 516 en 2000 contre 1351 aujourd’hui. Si la tendance se poursuit, elles seront plus de 2500 à l’horizon 2010.
Doit-on s’en inquiéter? Oui, à en croire un récent mémoire de licence en Sciences politiques. Auteurs de l’étude, Olivier Pifferini et Amir Moradi prévoient en vrac une saturation du marché, une baisse des prix du «service», une multiplication des sites de prostitution et un danger de prolifération des maladies sexuellement transmissibles (MST). Autre crainte relevée: l’évolution du «modèle de profession»:
en Europe de l’Ouest, les femmes restent relativement indépendantes alors qu’à l’Est, la prostitution est souvent contrôlée par des réseaux mafieux. «Un afflux de criminalité liée au trafic d’êtres humains pourrait survenir.»
Moralité: risquant d’être vite dépassée, la loi genevoise ne peut faire face à cette situation. Plutôt libérale, elle ne punit pas la prostitution. «Il n’y a qu’un règlement, datant de 1994, qui demande notamment aux professionnelles de s’annoncer à la police et de payer les impôts. C’est un peu court», souligne Olivier Pifferini. «En la matière, Vaud et Neuchâtel ont des lois, et non un règlement, plus précis. Par exemple, les Vaudois prévoient qu’une fille dénonçant un réseau peut rester en Suisse.»
A travers leur étude, les deux Genevois tirent la sonnette d’alarme. Mais ils proposent aussi des solutions pour lutter contre «l’importation» de criminalité. Ainsi, à leurs yeux, la législation devrait préconiser davantage de collaboration entre les polices cantonale et internationale. «Il faut aussi augmenter les contrôles dans les salons de massage, ainsi que dans le milieu des cabarets pour éviter qu’ils ne deviennent des lieux de blanchiment d’argent. Un contrôle fiscal accru devrait rendre plus difficile l’arrivée d’organisations criminelles.» Dans la foulée, Olivier Pifferini appelle l’Etat à gérer l’extension géographique de sites de prostitution, mais aussi à clarifier certaines relations de travail dans les salons de massage. «Les filles ont officiellement un statut d’indépendante, mais il existe une dépendance avec le patron», notamment par le biais du paiement d’un loyer prohibitif.
En parallèle, les moyens de répression et de prévention doivent être augmentés, poursuit-il. «A la brigade des mœurs, seules cinq personnes, sur 17, s’occupent exclusivement de la prostitution. A l’avenir, il faudra aussi allouer des subventions supplémentaires aux associations qui peuvent assurer la sensibilisation aux travailleuses du sexe sur leurs droits ou sur les MST.»
Enfin, les auteurs invitent à adopter une loi permettant aux filles qui le désirent de se réorienter au plan professionnel. «Du fait de leur activité, elles sont souvent en rupture avec la société dans laquelle elles vivent, et sont victimes d’exclusion sociale.»
«Prostitution & Bilatérales: le marché du sexe à Genève face à la libre circulation des personnes en Europe», A. Moradi et O. Pifferini, Université de Genève, 2006
«Tribune de Genève», 7.7.06
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quote:Der freie Verkehr läßt die Prostitution explodieren "Ein Anstieg des Polizeipersonals verdient untersucht zu werden" Die Arbeiterinnen des Geschlechtes waren 516 im Kanton im Jahre 2000 gegen 1351 heute. Mit der Ausdehnung der bilateralen auf mehrere osteuropäischen Länder können die Mafia ihr erscheinen. In einer Studie rufen zwei genevois Akademiker dazu die Behörden auf Gesetze zu machen, um diesen Zustrom zu bewältigen. Fedele Mendicino, Publié den 07. Juli 2006 Das Protokoll ist ohne Aufruf: die Anzahl der Prostituierten explodiert in Genf seit dem Inkrafttreten im Jahre 2004 der Freizügigkeit der Personen. Und seine Ausdehnung auf die zehn neuen Mitglieder der Europäischen Union wird von 2006 an die Bewegung betonen. Die Rue du Môle gehört zur "Zusammenkunftszone von Pâquis" © Magali Girardin Die gezählten Arbeiterinnen des Geschlechtes waren 516 im Jahre 2000 gegen 1351 heute. Wenn die Tendenz fortgesetzt wird, werden sie mehr 2500 im Hinblick auf 2010 betragen. Muß man sich darüber beunruhigen? Ja davon ein neues Gedächtnis der Lizenz in politischen Wissenschaften zu glauben. Autoren der Studie, Olivier Pifferini und Amir Moradi sehen offen eine Sättigung des Marktes, einen Rückgang der Preise "des Dienstes", eine Multiplikation der Prostitutionsstandorte und eine Gefahr der Verbreitung der übertragbaren Krankheiten sexuell (MST) vor. Andere hervorgehobene Furcht: die Entwicklung "des Berufsmodells": in Westeuropa bleiben die Frauen ziemlich unabhängig, während im Osten die Prostitution oft durch mafieux Netze kontrolliert wird. "Ein Zustrom der Kriminalität, die mit dem Verkehr menschlichen Wesens zusammenhängt, könnte vorkommen." Sittlichkeit: das genevoise Gesetz riskiert, schnell überschritten zu werden, und kann nicht diese Lage bewältigen. Eher liberal bestraft sie die Prostitution nicht. "Es gibt nur eine Verordnung, die aus 1994 stammt, die insbesondere von den professionellen verlangt, sich der Polizei anzukündigen und die Steuern zu zahlen. Es ist etwas kurz ", unterstreicht Pifferini-Ölbaum. "In diesem Bereich haben Vaud und Neuchâtel Gesetze und nicht eine Verordnung präziser. Zum Beispiel sehen die waadtländischen vor, daß ein Mädchen, das ein Netz anprangert, in der Schweiz bleiben kann." Durch ihre Studie ziehen zwei Genevois die Alarmklingel. Aber sie schlagen auch Lösungen vor, um gegen "die Einfuhr" von Kriminalität zu kämpfen. Somit in ihren Augen müßte die Gesetzgebung mehr Zusammenarbeit zwischen der kantonalen und internationalen Polizei befürworten. "Man muß auch die Kontrollen in den Massagesalons sowie in der Mitte der Kabarette erhöhen, um zu vermeiden, daß sie Orte der Geldwäsche werden. Eine verstärkte fiskalische Kontrolle müßte die Ankunft verbrecherischer Organisationen erschweren." In den Spuren ruft Pifferini-Ölbaum den Staat, die geographische Ausdehnung von Prostitutionsstandorten zu verwalten, aber auch bestimmte Arbeitsverhältnisse in den Massagesalons zu klären. "Die Mädchen haben offiziell ein Statut von unabhängigem, aber es gibt eine Abhängigkeit mit dem Besitzer" insbesondere mit Hilfe der Zahlung einer erbotsmiete. Parallel dazu müssen die Unterdrückungs- und Vorbeugungsmittel erhöht werden, verfolgen er. "An der Brigade der m?urs befassen sich nur fünf Personen auf 17 ausschließlich mit der Prostitution. In Zukunft wird man auch müssen zusätzliche Subventionen den Assoziationen gewähren, die die Sensibilisierung an den Arbeiterinnen des Geschlechtes auf ihren Rechten oder auf den MST gewährleisten können." Schließlich laden die Autoren ein, ein Gesetz anzunehmen, das den Mädchen erlaubt, die es wünschen, sich auf professioneller Ebene neuzuorientieren. "Wegen ihrer Aktivität sind sie oft im Gegensatz zur Gesellschaft, in der sie leben, und sind Opfer sozialer Ausgrenzung." "Prostitution & bilateral: der Markt des Geschlechtes in Genf angesichts der Freizügigkeit der Personen in Europa ", A. Moradi und O. Pifferini, Université von Genf, 2006 "Tribüne von Genf", 7.7.06